Observatoire de Chilbolton. Crédit d'image: ESA Cliquez pour agrandir
Après un lancement réussi le 28 décembre 2005, GIOVE A a commencé à transmettre des signaux de navigation le 12 janvier 2006. Des travaux sont en cours pour vérifier la qualité de ces signaux.
Dans l'espace, le succès d'une mission repose sur la réalisation d'une série de jalons. C’est particulièrement vrai pour une mission pionnière comme GIOVE A, le premier satellite Galileo, lancé à la fin de l’année dernière sous la responsabilité de l’Agence spatiale européenne.
Fabrication, lancement, mise en orbite finale et transmission des premiers signaux: toutes ces étapes clés ont été franchies par le satellite qui va désormais atteindre son premier objectif, le dépôt des fréquences attribuées à Galileo par l'Union internationale des télécommunications (UIT).
Après le lancement et la mise en service de la plate-forme, GIOVE A a commencé la transmission des signaux le 12 janvier et la qualité de ces signaux est en cours de vérification. Ce processus de vérification emploie plusieurs installations, dont le laboratoire de navigation du Centre européen de recherche et de technologie spatiales (ESTEC) de l'ESA, aux Pays-Bas, la station au sol de l'ESA à Redu, en Belgique, et l'observatoire Chilbolton de Rutherford Appleton Laboratory (RAL) dans le Royaume-Uni.
L’antenne de 25 mètres de Chilbolton permet d’acquérir les signaux du GIOVE A et de vérifier qu’ils sont conformes aux spécifications de conception du système Galileo. Chaque fois que le satellite est visible depuis Chilbolton, la grande antenne est activée et suit le satellite. GIOVE A orbite à une altitude de 23 260 kilomètres, faisant un tour complet de la Terre en 14 heures et 22 minutes.
Chaque passe orbitale permet d'analyser les signaux du satellite. La qualité des signaux transmis par GIOVE A aura une influence importante sur la précision des informations de positionnement qui seront fournies par les récepteurs utilisateurs au sol, donc une vérification détaillée des propriétés du signal est obligatoire. La qualité du signal peut être affectée par l'environnement du satellite sur son orbite et par le chemin de propagation des signaux voyageant de l'espace au sol. De plus, les signaux des satellites ne doivent pas créer d'interférences avec les services fonctionnant dans les bandes de fréquences adjacentes, ce qui est également en cours de vérification.
Les ingénieurs de Chilbolton ont les moyens d'observer et d'enregistrer en temps réel le spectre des signaux transmis par GIOVE A. Plusieurs mesures sont effectuées concernant la puissance du signal transmis, la fréquence centrale et la bande passante, ainsi que le format des messages de navigation générés sur. planche. Cela permet d'analyser les transmissions par satellite dans les trois bandes de fréquences qui lui sont réservées et de confirmer que GIOVE A transmet ce qui est attendu d'elle.
La mission GIOVE A représente également une opportunité pour tester un élément clé du futur système Galileo, les récepteurs utilisateurs. Les premiers récepteurs expérimentaux Galileo, fabriqués par Septentrio de Belgique, ont été installés aux stations d'essai en orbite de Redu et Chilbolton et à Guildford, au Royaume-Uni, dans les locaux de Surrey Satellite Technology Limited (SSTL), le fabricant du satellite et désormais en charge. de son contrôle en orbite.
Une tâche minutieuse, parfois fastidieuse, mais essentielle pour l'avancement du projet, faire en sorte que Galileo, l'initiative conjointe de navigation civile de l'Agence spatiale européenne et de la Commission européenne, puisse offrir les services à valeur ajoutée qui dépendront fondamentalement de la qualité de la signaux transmis.
Source d'origine: portail ESA